Tesla modèle S (2013)
 
Le nec plus ultra de l’automobile se trouve désormais au États-Unis. Une marque californienne propose des véhicules aux performances et à l’esthétique éblouissantes. 

Le dernier modèle développe 310 kW (l'équivalent de 416 ch) avec une autonomie de 480 kilomètres. De 0 km/h on atteint les 100 km/h en 4,6 secondes, comme avec une Ferrari. 

Les spécialistes apprécieront… même si l’on peut se demander dans quelles circonstances il est nécessaire d’atteindre cette vitesse avec une telle précipitation  ?

Le constructeur, dans la Silicon Valley, annonce des bénéfices importants et la capitalisation de sa société représente déjà en bourse trois fois celle de PSA Peugeot Citroën. 
 
Bien sûr, c’est un véhicule électrique ! La longue parenthèse des véhicules à moteur thermique, gourmands en énergies fossiles, est peut-être en train de se refermer. 

La Jamais contente pilotée en 1899 par Camille Jenatzy
 
On se souvient en effet que c’est avec un véhicule électrique que les fameux cents à l’heure ont été dépassés pour la première fois à la fin du XIXᵉ siècle (1899). 

La Jamais Contente aux allures de torpille, due à l'ingénieur belge Camille Jenatzy, dit le "diable rouge", se repose désormais de ses exploits au musée national de la voiture et du tourisme  du château de Compiègne, dans l'Oise.


Nikola Tesla, 1856 - 1943


Le nom de la marque Tesla est, sans doute, un emprunt et un hommage à Nikola Tesla, l'ingénieur serbe dont Jean Echenoz a zébré la biographie d’éclairs spectaculaires. 
 
On doit à cet inventeur génial, à l’esprit fertile en brevets, toutes les déclinaisons du courant - continu, alternatif - des ondes et des fréquences. Le nom de Tesla a aussi été donné, en 1956, pour qualifier l’unité d’induction magnétique, qui mesure le champ magnétique des aimants.

S’il y a une fée électricité, Tesla en est à coup sûr le bon et le mauvais génie : il prétendait avoir inventé le rayon de la mort, sous la forme d’un faisceau de particules chargées et accélérées, en imaginant qu’un canalisateur pourrait “envoyer des faisceaux concentrés de particules dans l'air libre, et cette puissante énergie pourrait faire tomber une flotte de 10 000 avions ennemis à une distance de 200 miles de la frontière d'un pays qui se défend, et les ferait s'écraser raide mort sur leurs pistes. ». 

On pense à Anatole France, dans l’utopie finale de "Sur la pierre blanche" : “Nos frontières sont défendues par l’électricité. Il règne autour de la fédération une zone de foudre. Un petit homme à lunettes est assis, je ne sais où, devant un clavier. C’est notre unique soldat. Il n’a qu’à mettre le doigt sur une touche pour pulvériser une armée de cinq cent mille hommes.

Cet homme-là pourrait être Nikola, alia Grégor - le héros du roman d’Echenoz -, maître des éclairs et de la foudre.


Mark Twain dans le laboratoire de Nikola Tesla (1894)
 
Pourtant, les meilleurs spécialistes (parmi lesquels le prédictionniste Joël de Rosnay) assurent à l’électricité un avenir radieux qui aura la plus belle part dans le mix énergétique composé de l'ensemble interconnecté des énergies renouvelables directes et des sources d'énergie indirectes, avec le solaire photovoltaïque, l’éolien (offshore, terrestre, urbain), l’hydraulien (turbines sous-marines utilisant l’énergie des courants marins), l'hydroélectrique (turbines dans une rivière, barrages et chutes d’eau), l'énergie des marées et des vagues, et les restes de l’énergie nucléaire sécurisée..., le tout dans un système totalement déconcentré de petits producteurs intelligemment interconnectés par l'internet dernière génération. Les concepts de Smart grid et de longue traine “lumineusement” développés par De Rosnay et ses épigones, en donnent une idée claire... en un éclair.

Dans le même temps, un rapport de la Banque Mondiale rappelle que 1,2 milliard de personnes dans le monde sont encore privés d'électricité.


     CéCédille
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